Simon Liberati

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20162017

Simon Liberati est l’auteur de six livres, Anthologie des apparitions (Flammarion, 2004), Nada exist (Flammarion, 2007), L’Hyper Justine (Flammarion, 2009, prix de Flore), Jayne Mansfield 1967, (Grasset, 2011, prix Femina), 113 études de littérature romantique (Flammarion, 2013), et Eva (Stock, 2015).

 

Les rameaux noirs

 

« Le 16 août dernier j’ai accompagné mon père aux urgences de l’hôpital Cochin parce qu’il manifestait des signes de délire. Un rêve suivi d’une forte fièvre lui avait troublé l’esprit. À quatre-vingt-neuf ans il m’a montré un autre visage que celui que je connais. Peut-être l’avais-je aperçu enfant et m’avait-il fait peur... Il n’est pas facile de se décider à écrire des romans quand on est fils de surréaliste, filleul d’Aragon, élevé dans un milieu à la fois littéraire et dédaigneux de tout ce qui n’est pas la poésie ou l’engagement personnel, parfois le plus extrémiste.
Pourtant je crois avoir été fidèle à une enfance merveilleuse et à un père que j’ai toujours mis très haut en faisant paraître tardivement quelques livres plus ou moins romanesques dont certains abordaient des sujets aussi bizarres que la mort de Jayne Mansfield. Deux ans après Eva, j’ai voulu revenir au mode de la confession et de l’autobiographie. J’ai décidé cette fois-ci d’aller au plus intime de tout effort littéraire : l’inspiration. Cette influence extérieure qui m’a poussé à écrire et que j’ai appris à entendre grâce à mon père. Les rameaux noirs sont à la fois un recueil de souvenirs, un hommage de piété filiale à une certaine idée de la poésie et un livre de cuisine où j’essaye d’analyser le vrai moteur de ce travail d’obsédé sincère qui est le mien. L’enseignement que j’ai tiré de ces sondages dans le passé, c’est que j’ai écrit sous influence, celle de forces obscures, pas toujours positives mais qui excèdent la psychologie et la sphère personnelle. Bonne ou mauvaise, l’inspiration se manifeste sous la forme d’une impulsion. Face à elle, le prosateur est à la fois plus armé et moins conscient que le poète. Fils de poète, je comprends la poésie comme l’âme de ma prose, la présence sensible de mon père m’assure une certaine tranquillité face à l’irrationnel, une expérience du feu qui transparaît clairement pour la première fois, je crois, dans ce livre. »

 

(Photo © F. Mantovani)

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