Adrià Budry Carbó

Présence durant l'édition :

Adrià Budry Carbó se définit comme un journaliste «rugueux». Enfant, il recevait parfois, au lendemain de la cavalcade des Rois mages, un bout de charbon emballé comme un cadeau. Un rite de passage auquel la famille Carbó s’adonnait avec d’autant plus de gausserie que le patronyme signifie littéralement «charbon». Diplômé de l’Université de Genève et de la London School of Economics and Political Science, Adrià Budry Carbó est passé par la rubrique économie et finance du quotidien Le Temps et par le Nuevo Diario de Nicaragua. Co-lauréat du prix ACANU pour son reportage «En Méditerranée, le ballet macabre des garde-côtes libyens», il enquête aujourd’hui sur les matières premières et la criminalité financière pour l’ONG Public Eye. Cet ouvrage prolonge une série de reportages réalisés dans ce contexte.

La Suisse sur des charbons ardents. Enquête sur une industrie toxique (EPFL Press)

Il y a trois quarts de siècle fermait la dernière mine de charbon en Suisse. Cependant, l’industrie mondiale de la roche fossile y a constitué son propre écosystème, louvoyant entre l’Apartheid et des régimes autoritaires comme celui de Vladimir Poutine. Alors que l’on ne cesse de repousser la mise à mort de la plus polluante des énergies, les groupes miniers et les négociants prospèrent en toute discrétion, à l’ombre de la place financière helvétique. Ils sont à peine perturbés par les engagements climatiques, les marches pour la planète et même les sanctions internationales.

Dans cette investigation sans concession, Adrià Budry Carbó mène l’enquête sur les circuits d’une matière première dont près de la moitié de la quantité vendue sur les marchés internationaux est commercialisée depuis notre pays.

(Photo © Marion Nitsch)