Gérard de Cortanze

Présence durant l'édition :

2016

Auteur de romans, de biographies, d’essais sur l’art et la littérature, Gérard de Cortanze a obtenu le prix Renaudot 2002 pour Assam. Nombre de ses livres s’appuient sur une réalité historique forte. Après sa saga familiale des Vice-Rois,  l’An prochain à Grenade et Les amants de Coyoacan, Zazous, se penchant sur la France de l’Occupation, ne déroge pas à cette règle.

Zazous
On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans - même en pleine Occupation allemande. Une petite bande de zazous, entre quinze et vingt ans, se retrouve chaque jour au café Eva, près du parc Montsouris, pour écouter du jazz. Josette est élève à Henri IV, Pierre et Jean à Louis le Grand, Sarah est coiffeuse, Charlie est infirmier et trompettiste, Marie danseuse, Lucienne travaille dans une maison de couture. Dans ce Paris occupé devenant chaque jour plus morose et sinistre, la petite bande n’a pas du tout l’intention de se laisser abattre ne serait-ce que pour montrer aux "Boches" que ce ne sont pas eux qui vont les empêcher de s’amuser. Ce sont ce qu’on n’appelle pas encore des "adolescents" et leur résistance à l’occupant se signale d’abord par des blagues placées sous le signe de l’insouciance et de la fougue de leur jeunesse puis, à mesure que les nazis montrent leur vrai visage, elle devient plus consciente, plus politique. Autour de Josette, la petite bande applique les mots d’ordre zazous : danser le swing, boire de la bière à la grenadine, manger des carottes râpées, lire Daphné du Maurier, porter en toutes circonstances des lunettes de soleil. Mais aussi : couvrir les murs de Paris de « V » de la victoire, aller déposer une gerbe le 11 novembre sur la tombe du soldat inconnu, porter l’étoile jaune, manifester bruyamment sa désapprobation lors des actualités allemandes projetées dans les salles de cinéma. Mais tout n’est pas si simple en ces temps troubles et tourmentés. Chacun vit non comme il devrait mais comme il peut. A commencer par Josette qui tombe amoureuse d’un soldat allemand antifasciste… Traqués par les Allemands, pourchassés par les collaborateurs qui voulaient les tondre, rejetés par la Résistance, les zazous ne voulaient pas changer la vie, simplement profiter de leur quinze ans… Majeurs à la fin de la guerre, ils étaient passés de l’enfance à l’âge adulte – et la vie s’était chargé de les changer.

(photo © Witi de Tera/Opale/Leemage/Editions Albin Michel)

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