Muriel Pic

Présence durant l'édition :

2022

Muriel Pic (1974) est écrivaine. Elle vit entre la France et la Suisse depuis 2007. Elle a publié Les désordres de la bibliothèque en 2010, essai avec montages photographiques, puis Élégies documentaires en 2016 et le récit En regardant le sang des bêtes en 2017. Affranchissements (Seuil, 2020) a reçu la mention spéciale du Prix Wepler et a été nominé au Prix Medicis essai et au Prix littéraire Michel-Dentan, et L’Argument du rêve (Héros-Limite, 2022) le Prix Pierrette Micheloud. Ses livres se sont vus traduits en Allemagne, en Italie, au Brésil, en Ukraine, au Mexique et aux Etats-Unis. Elle est également chercheuse et a publié des articles, essais et des éditions critiques sur Pierre Jean Jouve, Georges Bataille, Henri Michaux, Jean Paulhan, Edith Boissonnas, Georges Perec, Charles Reznikoff, Susan Howe, W. G. Sebald ou encore Alexander Kluge. Elle a également traduit Walter Benjamin avec Lukas Bärfuss et a réalisé plusieurs collaborations poétiques avec des photographes, dont La Nuit des horizons en 2003 avec Laurent Millet, L’Expiré, titre d'un poème paru en 2006 avec des images de Dominique Mérigard, et Le Journal de l’oeil avec Anne-Lise Broyer.

 

L'argument du rêve (Héros-Limite)

Cet ensemble de poèmes documentaires, ou poèmes-essais, pose la question du corps en la déployant entre intime, politique, biologique et social. Le recueil appartient à l’univers des Élégies documentaires propre à l’auteure. À l’appui  d’archives et d’images inédites, dont l’évidente beauté est à interroger, Muriel Pic propose au lecteur un voyage temporel et une confrontation avec les faits qui font voix. En trois mouvements distincts, Muriel Pic travaille les archives de guerre de l’armée américaine (Okinawa), les archives de propagande et vernaculaires du mouvement Freie Körper Kultur (Orplid), les archives de l’apocalypse des Nations unies et des poètes-photographes Robert Lax et Loránd Gáspár (Patmos). Chaque poème est conté par une voix, transportée par le rêve jusqu’aux évènements et jusqu’à nous, en collectant des éclats de mots et d’images. Ce sont des fantômes de l’étonnement : la poétesse japonaise Sei Shônagon, la poétesse allemande Annette von Droste-Hülsshof, les poètes Robert Lax et Loránd Gáspár. Les poèmes témoignent de la manière dont les idéologies nous conditionnent et dont les corps sont possédés par des mots d’ordre. Il s’agit de susciter une participation active de celui qui lit en soulevant des questions, attendu que la véritable question de ce volume, dont l’ambition est aussi didactique, peut être formulée ainsi : comment regardons-nous les victimes ? Et, à son revers : comment nous regardent-elles ?

 

(Photo © Léa Meienberg)

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