Une forêt d’arbres creux est le récit de déportation de Bedrich Fritta, caricaturiste tchèque. Il arrive en 1941 avec sa femme et son fils d’à peine un an, dans la ville-ghetto de Terezin pensant échapper au pire. C’est un bon endroit, Terezin, répète-t-on. La famille est séparée, et Bedrich intègre le bureau des dessins où il sera nommé responsable.
Le jour il dessine des plans architecturaux pour le besoin du ghetto.
La nuit il se retrouve clandestinement avec les autres pour rendre compte de la réalité de Terezin.
Antoine Choplin sait manier l’écriture et l’ajustement des mots pour raconter ce qu’a été ce ghetto, ce camp de concentration. Au travers des chapitres portant chacun le nom d’une des œuvres de Fritta il construit un texte très fort, empreint d’émotion et qui marque le lecteur par son humanisme.
Une fois de plus, cet auteur discret, suivi d’un public toujours plus nombreux, nous montre que l’art est fort pour témoigner contre la barbarie.
Ce livre, et tous les autres d’Antoine Choplin, remplit toutes les conditions de ce que j’aime en littérature : une histoire forte, de l’émotion, un exemple de vie, de la générosité. Une littérature indispensable.